Apres 6h de trajet depuis Cusco, un supermarché à touriste qui bien que très joli, propre et sécurisé, ne nous a pas trop plu, nous sommes arrivés à Puno.
Puno est une petite ville du Pérou qui se trouve au bord du lac Titicaca, lequel est connu pour être le plus haut lac navigable du monde (3800 m). Ce lac est partagé entre deux pays : le Pérou et la Bolivie. Nous avons eu la possibilité de le visiter des deux côtés, et voila ce que nous en avons pensé :
Puno :
En arrivant à la gare routière, la police touristique nous a mis en garde sur les différentes zones rouges de la ville dans lesquelles il était dangereux de s’aventurer, ce qui comprenait environ 75% de la ville. Comme nous sommes des enfants sages, nous avons pris un très joli hostal à côté de la « plaza de armas » pour 60 soles la nuit. Après une après midi d’exploration, nous n’avons pas été très séduits par le quartier où nous étions confinés. Nous nous sommes donc perdus un peu dans les fameuses zones rouges, qui représentaient en fait simplement le vrai pérou, rempli de vendeurs ambulants, de musique, de spectacles de rues, de voitures folles et de menus soupe plats desserts à 4 soles contre 25 dans la rue touristique. Et oui, on y a mangé et non, on n’a pas chopé de tourista (merci petit karma). Puno est une ville standard du pérou. On y retrouve un peu de la banlieue de Lima avec plein de maisons qui en sont restées aux gros oeuvres, des rues très dynamiques. Ça change un peu de la jolie carte postale mais c’est tout aussi agréable.
Puno, c’est aussi et surtout le lieu de départ pour 3 îles situées sur le lac Titicaca : Uros, Amantani et Taquile. Nous avons eu l’opportunité de visiter ces 3 îles en 2 jours et une nuit (80 soles soit 22 euros par personne, hébergement et pension complète comprise). En voici notre résumé :
Uros :
Ces îles ont une particularité étonnante : ce sont des îles flottantes (comme le dessert), construites par l’homme à base de totora (une sorte de roseau). Cette plante aquatique leur permet à la fois de construire la structure de l’île, à base de terre, de racines, et de plusieurs couches de tiges de cette plante, mais aussi de construire leurs maisons, d’alimenter leur feu,et leur sert de matériau pour construire des bateaux pour se déplacer . Les habitants d’Uros sont donc des sortes de dieux de la vannerie, et on vous a joint quelques maquettes explicatives pour ceux qui n’avaient pas tout compris (gné).
Actuellement, cette île vit surtout du tourisme, car sur leur île, à part la totora et quelques poissons, il n’y a pas grand chose. C’est donc l’artisanat qui leur donne l’argent nécessaire pour vivre, et ils nous le font bien comprendre quand on visite leur île.
Nous avons beaucoup aimé cette île, cependant nous avons un peu regretté l’aspect racolage brut du touriste, et le côté très artificiel de la visite ( 15 mn d’explications sur l’île, 15 mn pour l’achat de l’artisanat, finis suivant !).
Amantani :
Notre coup de coeur de la région, Amantani est une petite île à 3h30 de bateau (lent parceque le rapide, c’est plus cher) de Puno. Cette petite île est gérée par 10 communautés, qui se partagent avec un système de rotation, l’hébergement des touristes depuis 2011. Ainsi, chaque habitant de l’île peut recevoir chez lui quelques touristes venus des 4 coins du monde. Une fois arrivée au port, on peut voir plein de petites femmes vêtues des mêmes habits traditionnels, ce
qui peut faire penser à une troupe de maman prête à recevoir leurs petits. Et c’est d’ailleurs un peu comme ça que ça se passe. On arrive, on nous donne le nom de la maman, et on repars direct avec elle dans sa maison. C’est comme ça que nous avons fait la connaissance de « Mama Rebeca » (désolé Véro, désolé Sonia). Après avoir pris notre repasvégétarien dans sa cuisine, elle nous a expliqué que sur cette île, il n’y a pas d’animaux destinés au repas, et les truites se font de plus en plus rares dans le lac. De plus, cette année a été difficile pour eux, car ils n’ont pas eu de pluie, ce qui a tué la majorité des récoltes. Il n’y a pas de système d’irrigation sur l’île, car elle est trop abrupte pour pomper l’eau du lac.
Après le repas, nous sommes partis à l’assaut de la Pachamama, plus haut point de l’île pour regarder le coucher du soleil dans le lac. Un spectacle magnifique au calme.
Après un dîner tout aussi bon que le déjeuner, nous nous sommes préparés pour aller à la fête de l’année (qui a quand même lieu tout les jours, donc perds beaucoup en authenticité), nous avons enfilé les costumes traditionnels pour aller danser.
Le lendemain nous avons quitté avec regret ce lieu calme et plein de charme pour l’île de Taquile.
Taquile :
Nous avons fait une visite rapide de l’île, où nous n’avons pas eu de rencontre avec les habitants. Cependant, après une petite ballade avec une jolie vue, nous avons eu plein d’explications sur leur coutume du chapeau ( oui oui ici, c’est une véritable carte d’identité).
Celui de gauche est pour les jeunes, si le pompon est à droite, vous êtes fiancés, sinon vous cherchez le grand amour.
Celui du milieu est pour les hommes mariés, donc pompon à droite ou à gauche, ils sont grillés.
Celui de droite est le modèle féminin pour les jeunes filles, tout en suivant la même consigne des pompons (et pour les femmes mariés, il y a le voile en mode Marie Thérèse).
Celui là est pour ceux qui ont fait partie de la vie politique de l’île, et s’ils sont encore en fonction, ils rajoutent un chapeau de feutre noire par dessus (c’est comme ça qu’on a pu identifier le maire)
Enfin, il n’y a pas de police sur l’île, tout comme sur amantani, car selon les guides il n’y a jamais de soucis, et en cas de problèmes, c’est le maire en fonction qui tranche.
Après toutes ces belles expériences, nous avons décidé de passer du côté obscur de la force et de rejoindre la Bolivie à Copacabana.
La Isla del sol :
Honnêtement, nous n’avons pas grand chose à raconter car nous avons passé deux jours malades comme des bêtes sans pouvoir sortir de notre chambre, du coup on vous joint quelques photos prises depuis notre lit.
On a quand même réussi à sortir le dernier matin avant de prendre le bateaux, et voila ce qu’on voit depuis le haut de l’île, secteur nord :
C’est sur ces images que l’on vous laisse, car il nous faut chercher des toilettes, avant de repartir vers l’infini et au delà.
Du coup, vous nous ramenez des bonnets? ^^
Ah ouais vous aussi vous allez dans l’Aude, là ? 🙂
Très chouette l’explication des pompons. haha ils sont grillés hihi