La course argentine

Depuis nos cours de tango à la maquina tangera de Toulouse, nous rêvions de répéter quelques pas dans les rues de Buenos Aires, accompagnés d’un maté, et c’est ainsi que nous avons ajouté un troisième pays à notre liste. Nous avons finalement séjourné une dizaine de jours en Argentine, et en voici le resumé :

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Buenos Aires :

Nous n’avions pas atterri dans un aéroport depuis Lima, et nous ne savions pas trop à quelle sauce nous allions être mangés. Du coup nous sommes sortis en mode guerrier, pour finalement être accueillis par une horde de fans. Pas de nous, hélas, mais de Warcry, nos voisins de vol. A quelques jours prêts ça aurait pu être Ricky martin mais on fait ce qu on peut avec ce qu’on a. A part ça rien. Mais vraiment rien. Pas de horde de taxi qui te sautent dessus, pas de gens qui te dévisagent, pas vendeuses ambulantes, pour tout vous dire on est même allés au point info, et on a eu des infos. La folie quoi !

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Il faut savoir que l’Argentine, c’est un bout d’Europe qui s’est perdu en Amérique latine. Quelques un diront que c’est l’enfant de New York et Paris, nous le voyons plutôt comme un demi frère de Madrid : une grosse capitale, avec un gros patrimoine culturel, mais qui pour nous manque un peu de charme. Toutefois, en cherchant bien, on a quand même déniché deux trois trucs à vous montrer :

La Boca :

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Situe en plein milieu d’une zone bien craignos (style bellefontaine pour les toulousains), émerge un tout petit quartier plein de couleurs et de tango. C’est ici que le rêve d’Andrea s’est réalisé : écouter un orchestre de tango en direct, accompagné d’un double martini blanc (merci les dosages argentins), avec en prime deux danseurs de tango, et une invitation à danser par le danseur.

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Après le spectacle, nous sommes partis explorer le quartier, rempli de danseurs et de couleurs.Il abrite ‘el caminito’, ruelle célèbre de la ville pour ses maisons colorées. Elle a d’ailleurs inspirée une chanson à Carlos Gardel, que l’on vous partage pour vous emmener un peu en voyage avec nous !

Le quartier abrite aussi le stadium de BOCA Junior. Les fans de foot comprendront. Nous, on leur a fait coucou de loin.

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La plaza de mayo :

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Minute culture : Cette place est mondialement célèbre car elle est le lieu de rendez vous des abuelas de la plaza de mayo (logique non ?). Il faut savoir que pendant la dictature argentine (de 1976 a 1983), le gouvernement a fait disparaître 30 000 personnes dont 500 bébés enlevés aux familles des résistants et donnés aux militaires en place. Ces grands mères essaient, depuis la fin de la dictature de retrouver leurs petits enfants. Beaucoup ont réussi, et d’autres cherchent encore. On vous mets ce lien pour plus d’infos.Si vous avez plus de 35 an, cela vous concerne peut être.

Cette place abrite aussi la casa rosada, siège du gouvernement,

Pour ceux qui aiment l’histoire, elle possède son musée (gratuit) à quelques mètres derrière, qui retrace son histoire ainsi que celle de Buenos Aires.

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Nous nous sommes aussi baladés un peu partout, entre le fleuve et le congrès et nous avons trouvé les meilleurs empanadas de toute la ville. On aimerait bien vous dire où, mais impossible de retrouver l’adresse. On se souvient juste que la boutique s’appelle « Empanadas Riojanas » dans le quartier de San Telmo, vers la calle libertador. Il vous faudra chercher !

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En résumé, on pense qu’íl nous restait pas mal de choses à voir, mais nous n’avons pas eu un grand coup de cœur pour la ville. Elle manque d’animation, les rues sont désertes et tout est fermé à partir de 19h. En même temps, en ce moment ce sont les vacances là bas, et les gens sont en majorité partis à la plage.

P.S. : On a quand même trouvé un musée très bizarre, que nous avons intitulé le musée des poupées maudites. C’est une expo temporaire, vous la croiserez peut être sur votre route un jour.

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Nous avons donc filé dans un bus qui nous a emmené dans les bras de Flora, notre tante a Cordoba.

Cordoba : la ciudad docta

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Changement de décor, il y fait plus chaud, et la ville est plus animée. Il faut savoir que les cordobesiens (si c’est comme ça que l’on dit), ont deux passions : le foot et la parillla. Et parfois, ils les mélangent.

La passion du foot est tellement forte, qu’elle en est une religion. Les matchs de foot sont souvent interrompus, car la fumée des hooligans empêche les joueurs de voir le terrain, mais après 10 mn de coupure, ils se remettent à jouer sinon ça devient bien pire. Pour ceux qui suivent le foot, les argentins ont presque perdu la sélection du mondiale, ce pourquoi ils se sont fait insulter par tout les médias, des télés aux journaux. Du coup, le jour où ils se sont sauvés de justesse de l’élimination, ils ont décrétés qu’ils boycottaient la presse. A quand une gréve au mondial, aux cotés de l’équipe française ?

La parilla : une deuxième religion, et là, il y a autant de manière de faire que d’argentins, mais dans tout les cas, c’est un moment très solennel. Voici les quelques conseils de tonton Wilson :

Il faut d’abord chauffer la parilla, puis saler la viande, qu’il faut choisir avec soin. Les meilleures parties sont le matambre et la falda, une partie de la côte. Ensuite, on fait cuire sur les braise, selon le goût de chacun, et on l’accompagne de patates, car un repas sans patates, ce n’est pas un repas. Si vous voulez la version light, elle se fait aussi avec de la salade.

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Un autre évènement à ne pas manquer est « el paseo de las artes », une foire artisanale où Andrea aurait adoré avoir pris des cours de muscu pour pouvoir porter un sac à dos de plus de 100 kg !

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Sinon, dans le coin de Cordoba, il y a aussi un des plus gros parc naturel de l’Argentine : la Quebrada del Condorito. Nous l’avons parcouru en voiture le temps d’une journée, et ce qu’on peut dire, c’est que ça nous a donné envie d’y retourner y faire de longues randos !

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C’est sur ces belles images que nous avons quittés Cordoba, et 4 bus plus tard, nous sommes arrivés dans un autre endroit phare de l’argentine du nord : Purmamarca

Purmamarca : El cierro de las 7 colores

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C’est un endroit qu’on voulait faire depuis le Pérou, car on cherchait une rainbow mountain moins touristique. Et nous l’avons trouvée. Il suffit de sortir un peu du village, pour se trouver nez à nez avec un endroit un peu particulier : on dirait qu’ici, on a balancé plein de couleurs au pif dans la nature, et une petite rando de 3 km permet de découvrir tout ça. Nous avons trouvé un petit mirador, où boire un maté en regardant Purmamarca en contrebas et la montagnes aux septs couleurs en face de nous.

La ballade finie, nos ventres affamés par tant de bus nous ont ammenés à manger une délicieuse « cazuela de cordero », spécialité de la région. Puis, nous avons pris 3 bus de plus pour atteindre la frontière.

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7 bus dans la journée, c’était pas mal, et on vous épargnera les détails de la femme qui s’est évanouie et qu’on a amené à l’hopital, des odeurs de coca machée jusque la fin, de la chaleur et de la poussière !

Pour conclure, nous avons passé la frontière, avec un panneau qui nous disait que l’on revient toujours dans la région de Jujuy, ce qui s’est réalisé 10 mn plus tard, car nous avions oublié de passer l’immigration bolivenne. Ils sont forts ces argentins !

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Et c’est parti pour un autre bus vers l’infini et au delà !

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