Salut à tous, cela fait bientôt 3 semaines que nous sommes en Bolivie, dans de la famille, et il ne nous est rien arrivé. Pas de rando dans des montagnes perdues, ni de découvertes de civilisations disparues, ni de piqûres de moustique. Absolument rien. Sinon une multitude de toutes petites choses qui ont fait de chaque journée une aventure en elle-même. Une accumulation de détails, qui font de la vie bolivienne une chose qui se déroule le plus normalement du monde et ce de manière extraordinaire. Nous avons donc décidé de vous en partager quelques extraits:

Transport :

Il faut savoir qu’encore une fois, le trafic bolivien est très dense, et plutôt aléatoire, même si les gens semblent plus respectueux du code de la route qu’au Pérou. Pour se frayer un chemin, plusieurs options existent :

Les micros buses, a North-american trip :

Ce sont d’anciens school bus américains, qui ont raté le contrôle technique là bas, et qui ont passé le million de km au compteur. Décrétés trop dangereux pour transporter les enfants américains, ils sont recyclés en transport en commun, et sillonnent les villes, en affichant leur parcours sur leur parebrise. Ils dégagent une épaisse fumée noire sur leur passage, ce qui permet de les repérer de loin, et qui tue tout l’oxygène présent dans ton corps si tu as le malheur de la respirer.

Les mathématiques des minibuses :

A tout ceux qui percutent en science, nous sommes entièrement d’accord avec vous. Oui, les micro buses sont plus gros que les minis, et c’est une aberration, mais ainsi dieu l’a voulu, et nous devons vivre avec. Ces minibus d’une douzaine de places donnent lieu à un magnifique ballet car ils sont toujours plein, et un tiers des places sont des strapontins, qui bouchent la route vers l’unique porte latérale de sortie, ce qui fait que lorsque la personne située au fond à gauche veut descendre, son voisin de droite, ainsi que tout les occupants des strapontins doivent descendre, afin de lui laisser le passage, et en remontant, vont reprendre un siège différent, comme sur le schéma. Louis a trouve ça fantastique d’un point de vue mathématique.

Un détail de plus : pour les mini comme pour les micro, il n’y a pas d’arrets. Il suffit de lever la main pour en prendre un, et de crier ESQUINA BAJOOO lorsque vous voulez descendre.

Vendeurs ambulants :

Si en france, les vendeurs ambulants se contentent de rester sur les plages, ici, ils ont totalement envahi la ville, et ils vendent un peu près tout ce qui peut se vendre : des hamburgers aux salchipapapas en passant par les fleurs, les boissons, les gélatines à la crème, les graines pour les pigeons, et bien sur, les glaces, dont le froid est conservé par l’opération du saint esprit. On a demande a plusieurs marchands, et à chaque fois la réponse fut la même. Les glaces sont simplement posées dans un mini caisson de polystyrène et elles se conservent toute seules comme des grandes. On a même vu quelqu’un en sortir une de sa poche après 30 mn de bus, et ELLE N’ETAIT PAS FONDUE. (cinquantième jour sans drogue, on vous jure que c’était vrai).

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Chat :

Voici une petite page de chat, histoire de faire une pause.

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P.S. : Ceci n’avait strictement rien à voir avec les us et coutumes de la Bolivie

Ecole :

Les classes ne se donnent que le matin ou l’après midi (mais pas les deux), l’autre moitie étant libre. Néanmoins, les petits boliviens ont pas mal de devoirs pour s’occuper, et doivent en plus participer a pleins de projets de préparations de fêtes, comme la fête des sciences, des pères, des mères, de la vierge, des grands parents, du printemps, de l’amitié, de l’enfant, de l’école,  de la nation, du carnaval, des hérissons manchots, et j’en passe. Cela donne un nombre énorme de représentations, et en 3 semaines nous avons pu voir un tournoi de foot, la fête des sciences, et un gros spectacle de danse, le tout avec les costumes, et les préparations qui s’imposent. C’est probablement de là qu’Andrea sort ses talents d’animatrice (oui, on vient de révéler son secret mais chut, ne le dites à personne)

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Week end :

Cette caisse contient 12 L de Citron Bien Naturel

Ici, il existe une tradition qui date de l’empire inca, qui se transmet de générations en générations, qui se déroule chaque week end et à laquelle il est impossible d’échapper : c’est la tease.

Il faut savoir qu’ici, boire, c’est tout un art qui se pratique en famille. Oui oui, on boit bel est bien avec tonton, tata, papi, mami, maman, papa, ses frères et sœurs, ses cousins du premier au cinquième degrés, toute la belle famille, les parrains, les marraines, et les voisins (qui ont aussi ramenés leurs famille).

Ici, on ne boit pas parce que c’est samedi. On boit parce qu’on fête quelque chose, mais comme on fête les naissances, les fiançailles, les mariages, les baptèmes, les communions, les quincanos, si ton équipe de foot a gagné, si ton équipe de foot a perdu, le concert de ricky martin, la fête des morts, de la vierge et du carnaval, au final, on se retrouve à boire tout les samedis. Mais bon parfois aussi, le bolivien pars de boliche (en teuf), et bois pour le plaisir.

Mais attention, si en France, on peut se bourrer la gueule tout seul dans une fête, en enquillant un max de shooter pour épater ses copains tout en piquant une bouteille qui traîne sur la table pour se la siffler tranquille, en Bolivie, on ne boit pas n’importe comment. Il y a de nombreuses règles à respecter :

1 : Tout seul tu ne boiras pas. Ici, il est très mal vu de boire ne serait ce qu’une gorgée tout seul. Il faut lever son verre à l’assemblée et dire « Salud », et ainsi inviter tout le monde à boire. Tu as aussi le droit d’inviter la personne de ton choix, grâce à la formule magique « Contigo », plutôt pratique pour des vengeances. Tout ceci nous amène à la seconde règle :

2 : Une tournée tu ne refuseras pas. Lors des précédentes invitations, il est très malpoli de ne pas boire avec la personne invitante. En plus de ça, il y a toujours quelques personnes qui passent avec une bouteille dans la main et un petit verre, qu’ils remplissent à leur guise, et te donnent à boire cul sec. Une fois le verre terminé, tu rends le verre et c’est au tour du voisin et ainsi de suite jusqu’à la mort.

3 : La Pachamama tu n’oublieras pas : A la première tournée, tu verseras un peu d’alcool par terre pour remercier la Pachamama (la terre mère)

4 : Si ta bière mousse, dans ta poche tu l’essuiera : Ne cherchez pas, ça porte bonheur

5 : Quand l’alcool tu épuiseras, vaquitas tu feras : faire les vaquitas, c’est collecter de l’argent dans un chapeau pour aller acheter plus de tease. Ici la fête s’arrête lorsque tu tombes, car l’alcool lui ne s’arrête jamais.

6 ; Tout bourré tu danseras. Ici la danse est une tradition, et tout le monde à les choré bien marquées dans leur esprit.

C’est ainsi que l’on a découvert et redécouvert pour Andrea la fête à la bolivienne. Elle est pleine d’amour, de musique et d’alcool. Nous l’avons trouvé plutôt saine, car tout le monde, bien que très saoul, ingère la même quantité d’alcool, et toute la famille est là au cas ou quelqu’un se sente mal. En plus, elle donne plein de déclarations d’amour vers 3 heures du matin et participe énormément à souder les familles.

Voila un petit aperçu de ce qu’on a pu goûter en 3 semaines. Nous allons bientôt partir pour l’argentine, mais au retour, un mariage, plusieurs anniversaires, noël, et plein de nouvelles choses a connaitre nous attendent.

Nous remercions énormément notre chère famille, et toute les belles personnes que nous avons rencontrées, qui nous ont ouvert leurs portes et leurs cœurs. Merci pour toutes ces belles journées, ces plats délicieux, et ces moments passés ensemble. Nous reviendrons bientôt pour boire des coups vers l’infini et au delà.

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